Dans une première déclaration commune publiée ce jeudi, les dirigeants de 18 pays ont appelé à la libération des otages détenus à Gaza. Toutes ces nations ont eu, ou ont encore, des ressortissants aux mains du Hamas.
« L’accord sur la table pour libérer les otages permettrait un cessez-le-feu immédiat et prolongé à Gaza », affirme le texte diffusé par la Maison Blanche.
Photos : Ishta
« Nous appelons à la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas à Gaza depuis plus de 200 jours, qui incluent nos propres citoyens. Le sort des otages et de la population civile de Gaza qui doivent être protégés par le droit international suscite une préoccupation mondiale. Nous soulignons que l’accord proposé pour libérer les otages entraînerait un cessez-le-feu immédiat et prolongé à Gaza, ce qui faciliterait l’arrivée d’une aide humanitaire supplémentaire nécessaire dans toute la bande de Gaza, et conduirait à une fin crédible des hostilités, tandis que les habitants de Gaza pourraient regagner leurs foyers », peut-on lire dans cette déclaration.
« Nous soutenons fermement les efforts de médiation en cours afin de ramener nos citoyens chez eux. Nous réitérons notre appel au Hamas pour qu’il libère les otages et mette fin à cette crise afin que nous puissions collectivement concentrer nos efforts sur l’instauration de la paix et de la stabilité dans la région », conclut-elle.
La déclaration a été signée par les dirigeants des États-Unis, de l’Argentine, de l’Autriche, du Brésil, de la Bulgarie, du Canada, de la Colombie, du Danemark, de la France, de l’Allemagne, de la Hongrie, de la Pologne, du Portugal, de la Roumanie, de la Serbie, de l’Espagne, de la Thaïlande et du Royaume-Uni.
Pour mémoire, 133 otages, dont une grande partie sont vraisemblablement morts, sont encore détenus à Gaza.
Par ailleurs, Khalil al-Hayya, l’un des principaux dirigeants de l’aile politique du Hamas, qui a participé aux négociations de cessez-le-feu avec Israël, a accordé une interview à l’Associated Press à Istanbul, au cours de laquelle il a laissé entendre que le groupe terroriste pourrait déposer les armes selon certaines conditions.
Selon celui qui est considéré comme l’adjoint de Yahay Sinwar, le Hamas accepterait « un État palestinien pleinement souverain en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et le retour des réfugiés palestiniens conformément aux résolutions internationales » dans les frontières de 1967. En contrepartie, l’aile militaire du Hamas serait dissoute.
Un tel changement de position en faveur d’une solution à deux États marque une rupture avec le principe fondateur du groupe terroriste, à savoir l’éradication d’Israël [slogan « Palestine libre du fleuve à la mer », repris, entre autres, par les idiots utiles du Hamas].
Cependant, le Hamas [Sami Abu Zuhri, un haut responsable du groupe terroriste palestinien, via Reuters] n’a pas tardé de réaffirmer qu’il n’y aura pas de libération d’otages sans la fin de la guerre et de déclarer que les pressions américaines « n’ont aucune valeur ».
Pourtant, tout au long des négociations actuelles, il y a eu des moments où des progrès significatifs ont été réalisés avec les dirigeants du Hamas « vivant dans des hôtels de luxe », avant que le chef du groupe terroriste à Gaza ne rejette finalement ce qui avait été convenu, a déclaré un haut responsable de l’administration américaine.
« Sinwar est le décideur ultime, et Sinwar vit sous terre, alors que Gaza au-dessus de lui est une zone de guerre et que les Gazaouis souffrent« , a déclaré ce haut responsable lors d’un briefing. La question lui a été posée de savoir s’il acceptera de libérer la catégorie vulnérable des otages pour obtenir un cessez-le-feu et des secours pour les habitants de Gaza, et la réponse de Sinwar a été « non ». « Sinwar a pris la décision de retenir Hersh Goldberg-Polin et d’autres personnes plutôt que d’obtenir un cessez-le-feu à Gaza », a expliqué le haut fonctionnaire de l’administration Biden. Lequel a reconnu qu’à certains moments des négociations, Israël s’est montré moins coopératif, mais que lors du dernier appel que le président américain Joe Biden a eu avec le premier ministre Benjamin Netanyahou, ce dernier a « pleinement accepté » la proposition actuellement sur la table.
« À l’heure actuelle, la vérité fondamentale est qu’il y a un accord sur la table qui répond à presque toutes les demandes du Hamas », a déclaré le responsable américain, avant d’ajouter que le Hamas a envoyé des « signaux » visant à clarifier le fait qu’il n’a pas réellement rejeté la dernière offre et qu’il est prêt à s’asseoir et à poursuivre les négociations. « Nous voyons quelques indications qu’il pourrait y avoir une solution, mais je ne suis pas totalement confiant parce que souvent nous entendons des choses de la part des dirigeants du Hamas à l’extérieur de Gaza qui ne reflètent pas la direction du Hamas à l’intérieur [de Gaza] », a remarqué le haut responsable de l’administration américaine, précisant que les dirigeants du Hamas à l’étranger reconnaissent que Sinwar est le seul décideur pour le groupe terroriste.
Le Jacquemart
***
April 25, 2024
Joint Statement from the Leaders of the United States, Argentina, Austria, Brazil, Bulgaria, Canada, Colombia, Denmark, France, Germany, Hungary, Poland, Portugal, Romania, Serbia, Spain, Thailand, and the United Kingdom Calling for the Release of the Hostages Held in Gaza
We call for the immediate release of all hostages held by Hamas in Gaza for over 200 days. They include our own citizens. The fate of the hostages and the civilian population in Gaza, who are protected under international law, is of international concern.
We emphasize that the deal on the table to release the hostages would bring an immediate and prolonged ceasefire in Gaza, that would facilitate a surge of additional necessary humanitarian assistance to be delivered throughout Gaza, and lead to the credible end of hostilities. Gazans would be able to return to their homes and their lands with preparations beforehand to ensure shelter and humanitarian provisions.
We strongly support the ongoing mediation efforts in order to bring our people home. We reiterate our call on Hamas to release the hostages, and let us end this crisis so that collectively we can focus our efforts on bringing peace and stability to the region.



