Hausse de 32 % des crimes et délits racistes, antisémites ou antireligieux en 2023…

Les crimes ou délits à caractère raciste, xénophobe, antisémite ou antireligieux ont augmenté de 32% en 2023 par rapport à 2022, en France, dans un contexte de fortes tensions au Proche-Orient, selon un rapport du ministère de l’Intérieur dévoilé ce mercredi 20 mars.

Au total, en 2023, la police et la gendarmerie ont enregistré « près de 15.000 infractions commises en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion sur l’ensemble du territoire français, dont 8 500 crimes ou délits », note le service statistique du ministère. Ce dernier fait état « d’une nette accélération en fin d’année ».

Lors du dernier trimestre, le nombre de crimes et délits enregistrés a doublé par rapport à la même période de 2022, développe le rapport. « Cette hausse s’observe plus précisément à partir d’octobre, avec un palier d’infractions se maintenant au même niveau élevé en novembre avant de retomber en décembre », poursuivent ses auteurs.

Le nombre d’actes antisémites enregistrés a notamment bondi en France depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre.

En janvier, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait indiqué que le nombre d’actes antisémites avait été multiplié par quatre en un an dans le pays, passant de 436 en 2022 à 1676 en 2023, avec une « explosion » après le 7 octobre.

Néanmoins, le service statistiques du ministère ne donne pas le détail des faits relevant d’actes antichrétiens, antimusulmans ou antisémites. Comme chaque année, « les provocations, injures et diffamations constituent la grande majorité de ces infractions » à caractère raciste, xénophobe et antireligieuse, souligne-t-il cependant.

Les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés parmi les victimes. Seules 4 % d’entre elles portent plainte.

Le Jacquemart