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Georges Bataille est un grand maître et je comprends ce qu’il confiait en avant-propos de son chef-d’œuvre Le Bleu du ciel, écrit au milieu des années 1930, alors qu’il travaillait aussi à un essai sur « la structure psychologique du fascisme », et qu’il titra d’abord Les Présages, ayant le pressentiment de la guerre civile espagnole et de l’apocalypse nazie :  « Le récit qui révèle les possibilités de la vie appelle un moment de rage, sans lequel son auteur serait aveugle à ces possibilités excessives. Je le crois : seule l’épreuve suffocante, impossible, donne à l’auteur le moyen d’atteindre la vision lointaine attendue par un lecteur las des proches limites imposées par les conventions. »

A. P.